top of page
BR-0002.jpg

L'école est située au coeur du faubourg Saint-Germain dans l'hôtel de la Mothe-Houdancourt.

Charles de la Mothe-Houdancourt et Elisabeth de la Vergne du Cressan, son épouse, deviennent propriétaires, le 4 septembre 1708, moyennant 70'000 livres, d'un hôtel situé entre celui de M. le Maréchal de Tess et la maison du sieur Lefèvre. Il appartenait à Pierre Lemaitre, architecte du Roi, qui l'avait fait "bâtir à ses dépense sur une place de 298 toises de superficie, contenant une maison, cour, basse-cour et jardin".

La cour a conservé, approximativement, l’aspect voulu par Pierre Lemaistre, que l’on peut compter parmi les architectes importants de la fin du règne de Louis XIV puisqu’il fut admis à l’académie en 1699 et qu’il reçut une pension de 1 000 livres en 1709.

Charles de la Mothe-Houdancourt , nommé lieutenant général en 1702, est disgracié en 1709 pour avoir rendu la place de Gand contre les lois de la guerre. Selon les dires de Saint Simon, « il était un homme désintéressé, plein de valeur, d’honneur et d’ambition, qui servit toute sa vie, été comme hiver, mais en même temps, l’homme le plus court, le plus opiniâtre et le plus incapable qui fût parmi les lieutenants généraux ».

En 1728, son fils Louis-Charles, promu maréchal en 1747, hérite de l’hôtel. L’aménagement intérieur fut rajeuni. Les travaux sont exécutés entre 1773 et 1775 suivant les ordres et les plans de l’architecte Munster.

Dans le jardin, le Sieur Moquet plante des arbustes entre le mur de clôture et l’allée sinueuse qui entoure le boulingrin central.

Les héritiers vendent l’hôtel au Duc de l’Infantado en 1778 ; celui-ci le cède à Adélaïde-Luce-Madeleine de Galard de Béarn, gouvernante des enfants du comte d’Artois, veuve de Bertrand de Caumont, comte de Mussidan.

 

A la révolution, l’hôtel est séquestré. En 1808, Henriette-Louise d’Argouges, veuve de Philippe de la Trémoille, prince de Talmont, en devient propriétaire. Il reste dans cette famille jusqu’en 1883, où il est acquis par la société immobilière de Grenelle. Depuis cette date, l’hôtel abrite une école, d’abord l’école de filles Saint Nicolas puis l’école mixte Sainte Clotilde.

Il ne conserve de son décor d’antan que des lambeaux du salon Louis XVI. Le bâtiment sur la rue a été surélevé et la terrasse de l’aile sur la cour couverte de constructions.

 

Une cour de récréation remplace le jardin.

IMG_2887 (1).jpeg
bottom of page